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Autisme et émotions : comment faciliter l’apprentissage émotionnel de mon enfant ?

Les émotions font partie intégrante de notre vie quotidienne. Elles permettent de mieux se connaître, prendre des décisions et s’adapter à son entourage et à son environnement. Mais ce processus d’apprentissage est-il naturel ? Si vous avez un enfant autiste ou neuroatypique, il a peut-être un rapport aux émotions différent du vôtre, de la « norme ». C’est pour cela que, pour eux en particulier, s’y intéresser consciemment dès l’enfance peut être un tremplin pour l’aider à mieux communiquer et donc à se faire des amis. Dans cet article, nous faisons le point sur les émotions chez les enfants autistes et vous donnons quelques recommandations de bonnes pratiques pour aider votre enfant dans son apprentissage émotionnel.

Les émotions : de quoi parle-t-on exactement ?

Une émotion est constituée de trois composantes : le ressenti, l’expression et la réaction.

Dans un premier temps, on ressent quelque chose à l’intérieur de soi. Ce « quelque chose » peut prendre de nombreuses formes et est assimilable à une émotion (joie, colère, honte…). Ce processus est souvent naturel et inconscient.

Après l’identification vient l’expression de l’émotion – verbalement ou physiquement. Les mots utilisés, l’expression du visage, la posture, l’intonation d’un discours, sont autant d’indices qui transmettent l’état d’esprit d’une personne à un moment T.

Enfin, et c’est là tout l’enjeu des émotions : elles influencent nos réactions et la gestion d’une situation, au travers de nos décisions, nos actes, de nos discours ou de la façon dont on voit les choses sur le moment.

C’est pour cela que l’expression et l’interprétation de ses propres émotions et de celles d’autrui a un impact sur notre vie sociale, puisqu’il est ainsi plus facile de se comprendre mutuellement ou de déchiffrer une situation qui n’aurait pas le même sens autrement. On appelle cela l’intelligence émotionnelle, le fait de comprendre rapidement l’état d’esprit d’une personne et savoir communiquer avec elle.

L’enfant apprend ses émotions : ce n’est pas inné

Un apprentissage des émotions souvent intuitif

L’apprentissage des émotions a tendance à se faire naturellement dès notre plus jeune âge. Le bambin observe autour de lui, mime les adultes qui l’entourent, regarde la télévision. Il associe des images à ce que lui ressent et analyse les comportements des autres en fonction de ce qu’ils renvoient.

Chez la majorité des enfants, c’est une façon de faire qui fonctionne… Même si elle génère parfois quelques problématiques de communication à l’âge adulte.

Nous continuons notre éducation émotionnelle tout au long de notre vie. Il est toujours possible de développer ses compétences sociales et émotionnelles pour progresser dans ses relations (amoureuses, amicales et professionnelles).

Autisme et perception des émotions : adaptez l’apprentissage

Certains enfants auront, en revanche, des difficultés à mener cet apprentissage seuls, notamment les enfants présentant des troubles envahissants du développement, dont le plus connu est le trouble du spectre de l’autisme (TSA).

Avoir un TSA ne signifie pas ne pas avoir d’émotion, mais de les percevoir différemment. 

Si votre enfant semble ne pas ressentir les mêmes choses que vous, c’est sûrement parce que ses émotions se distinguent en termes de contenu et d’intensité. D’ailleurs, peut-être lui arrive-t-il de s’émouvoir aux larmes : de nombreuses personnes autistes ont une empathie et une sensibilité très développées. D’autres sont plus sur la retenue, tout dépendant de l’enfant.

Il faut en revanche comprendre que votre enfant n’exprime pas ses émotions comme un autre enfant, il le fait d’une façon qui lui est propre.

Et s’il a du mal à communiquer, le plus souvent, c’est parce qu’il a du mal à identifier ses propres émotions (les émotions négatives comme les émotions positives). Il ne sait pas forcément reconnaître les indices annonçant celles des autres (intonations, expressions du visage) ou encore la cause des émotions.

Ces difficultés émotionnelles font que votre enfant a du mal à communiquer et à gérer les intéractions sociales.

Pourquoi se concentrer sur l’apprentissage des émotions avec un TSA ?

La bonne nouvelle, c’est que ces difficultés sont loin d’être une fatalité. Il faut simplement aider l’enfant dans sa démarche, faire en sorte d’être présent et bienveillant, et essayer de se mettre à sa place. Le parent dispose désormais de nombreux outils possibles pour aider son enfant à décrypter son environnement.

Une bonne reconnaissance des émotions à des effets globaux sur la qualité de vie d’une personne, autiste ou non. Dans le cas d’un TSA et des manifestations qu’on lui associe, elle favorise par exemple :

  • La compréhension des codes sociaux (humour, langage personnel ou professionnel, sous-entendus…) ;
  • La fluidité dans la communication et dans les relations ;
  • La distinction entre ses propres émotions et de celles des autres, permettant d’éviter le phénomène d’« éponge émotionnelle » ;
  • La prise de recul sur son état émotionnel…

Aussi, il est important de noter que le TSA est un spectre : il existe une infinité de nuances dans l’expression du trouble autistique. Les points que nous avons évoqués sont une généralité. Il est probable que votre enfant se reconnaisse dans certaines choses, mais pas d’en d’autres.

Alors comment l’aider sans le mettre dans une case ?

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul : avec son application Play&Learn Emotions, conçue pour être ludique et accessible pour tous les enfants, Emoface offre une solution interactive pour faciliter l’apprentissage des émotions.

Surtout, concentrez-vous sur l’essentiel en restant attentif aux besoins de votre enfant. Essayez de voir le monde à travers ses yeux : vous verrez, c’est magique !

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